Eviter les courants d'air sur le vigreux: en fait, il faudrait gainer la colonne de rectification par du coton de verre...
Même lorsque les températures d'ébulltition sont très différentes, l'espèce chimique la plus volatile entraîne, en distillant des molécules des autres constituants du mélange.
Il faut condenser la vapeur qui s'est enrichie en espèce la plus volatile (A par exemple) et recommencer une autre distillation qui donnera un mélange encore enrichi en A et ainsi de suite.
Chacune de ces distillations se nomme "plateau théorique". Selon les cas, il suffira de trois ou quatre plateaux théoriques pour obtenir A à 99,9% ou bien, dans les cas où les températures d'ébullitions sont très proches, il faudrait des centaines de plateaux théoriques. La séparation sera très difficile.
Comment réaliser ces plateaux physiquement? La colonne de VIGREUX donne une solution économique. Chaque pointe de verre est refroidie par une circulation convective de l'air de la pièce.
Les pointes sont moins chaudes que la vapeur et il y a condensation au bout, sous forme d'une goutte.
Cette goutte est en équilibre (si le refroidissement par la convection de l'air n'est pas trop fort, si le débit de vapeur montante n'est pas trop violent, si le reflux n'est pas trop ruisselant ... c'est théorique) entre le liquide provenant de l'étage n+1 et la vapeur provenant de l'étage n-1.
Il y a bien d'autres techniques: remplissage par des anneaux de verre, par des billes de verre, par de petits cylindres en céramique, par des petits ressorts en acier inox, par une tige en rotation rapide ...